Magistrature en RDC: 883 réservistes laissés-pour-compte dénoncent une « injustice flagrante » (CongoForum)

KINSHASA – Un vent de révolte souffle sur la magistrature congolaise. Le Collectif des candidats magistrats réservistes de 2022 sort de son silence pour dénoncer ce qu’il qualifie d’ »injustice flagrante ». Malgré leur convocation à Kinshasa en décembre 2023 pour un contrôle physique initié par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), ces 883 candidats, jugés en règle, n’ont pas été repris dans les récentes ordonnances présidentielles de nomination.

Entre frustration et désespoir

Les réservistes dénoncent des irrégularités criantes dans le processus: corruption, favoritisme et nomination de personnes n’ayant pas les qualifications requises. « Certains parmi nous ont tout sacrifié pour répondre à l’appel du CSM. D’autres sont tombés dans la misère, voire ont perdu la vie dans l’attente de leur nomination », confie un membre du collectif.

Un ultimatum au sommet de l’État

Face à ce qu’ils considèrent comme un mépris institutionnalisé, le collectif exige que leur nomination soit effective entre avril et septembre 2025. Il demande également leur inclusion immédiate dans la formation en cours pour les nouveaux magistrats. Faute de quoi, des actions de grande envergure – sit-ins et manifestations publiques – seront organisées dans plusieurs villes du pays.

Les regards sont désormais tournés vers le Président de la République, garant de l’État de droit, appelé à trancher ce dossier brûlant. « Nous n’implorons pas une faveur. Nous réclamons notre droit », martèlent les réservistes, bien décidés à faire entendre leur voix dans les jours à venir.

© CongoForum – Gad Chrispin, 07.04.25

Image – source : presse congolaise

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