
KINSHASA – Le vice-ministre de la Justice et Contentieux International, maître Samuel Mbemba Kabuya, a échangé ce samedi 28 décembre 2024 avec un nombre d’étudiants congolais. Lieu de la rencontre: le ‘salon rouge’ du ministère des Affaires étrangères. L’échange a tourné autour du banditisme urbain, de l’insécurité et des réformes institutionnelles.
Intervenant en premier, le coordonnateur des étudiants de la RDC a défendu son idée que la réforme des institutions est une urgence au même titre que la sécurité. « Si la question de la sécurité est urgente, il est tout aussi important de souligner que la réforme institutionnelle est la clé pour garantir un avenir meilleur et prospère de notre pays. Les institutions de la République Démocratique du Congo doivent être réformées pour leur efficacité, leur indépendance et leur transparence », a souligné Levis Muneza, le président du Rassemblement des Étudiants du Congo (REC).
“Pour le banditisme urbain, j’ai appelé les étudiants à participer aux efforts du gouvernement dans l’encadrement de la jeunesse désœuvrée de notre pays et de notre ville”, explique le vice-ministre Samuel Mbemba Kabuya. “Concernant la sécurité en général à Kinshasa et en RDC, je leur ai demandé de mettre aussi la main à la pâte en redoublant de vigilance parce que nous avons un pays qui est envié, et donc il faudrait que les étudiants restent éveillés parce que nous n’avons que ce pays comme héritage et nous devons le protéger.”

Constitution
Le sujet d’une réforme de la Constitution était également abordé lors de l’échange. Samuel Mbemba Kabuya: “J’ai échangé avec les étudiants pour leur montrer que le débat actuel est un débat sur la révision constitutionnelle ou le changement de la Constitution, mais c’est aussi un débat qui a déjà atteint le niveau de ce que j’appelle consensus différé, parce que nous sommes en présence de la même question, des mêmes acteurs, même s’ils ont changé de rôle. Hier, ils étaient au pouvoir, aujourd’hui ils sont à l’opposition. Hier, ils étaient à l’opposition et aujourd’hui au pouvoir, mais à des moments différents.”
“Chacun a démontré l’importance du changement ou de la révision de la Constitution”, estime le vice-ministre. A vrai dire, il n’y a pas de débat sur la nécessité de changer la Constitution. Il appartient donc à la commission qui sera mise en place l’année prochaine de travailler et de soumettre les résultats des travaux à qui de droit.”
© CongoForum, 29.12.24 (dak)
Images – source: presse congolaise