
JOHANNESBOURG – Dans une conférence de presse qu’il a animé après sa rencontre avec l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki ce mardi 18 février 2025, l’ancien président congolais Joseph Kabila, a affirmé : « Si j’étais complice du M23, la situation serait tout à fait différente de ce qu’elle est actuellement. Demande à Tshisekedi de vous fournir les preuves de ses allégations. »
Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Kabila et son successeur, Félix Tshisekedi. A plusieurs reprises ce dernier a pointé du doigt l’ancien président pour son rôle présumé dans la crise sécuritaire à l’est de la RDC. Kabila, de son côté, a non seulement nié ces accusations, mais a également mis au défi le gouvernement actuel de présenter des preuves tangibles pour étayer ces allégations.
La déclaration de Joseph Kabila a suscité des réactions diverses au sein de l’opinion publique et de la classe politique congolaise. Certains y voient une tentative de clarification, tandis que d’autres estiment qu’elle pourrait raviver les tensions politiques déjà existantes. Pendant ce temps, la situation sur le terrain reste critique, avec des affrontements persistants entre les forces armées congolaises et le M23, aggravant la crise humanitaire dans la région.
Cette sortie médiatique de l’ancien président relance le débat sur les responsabilités dans la gestion de la crise à l’est de la RDC et met en lumière les divisions profondes au sein de la classe politique congolaise. Les observateurs attendent désormais de voir si cette déclaration entraînera des réponses officielles ou des actions concrètes de la part du gouvernement en place.
© CongoForum – rédaction, 18.03.25
Image d’archives: Joseph Kabila
Source: Radio Okapi